jeudi 21 novembre 2013

Dans la lumière

J'ai découvert Barbara Kingsolver par hasard, il y a quelques années de cela, un jour que je cherchais un roman de Stephen King (à la bibliothèque, les livres étaient alors rangés par ordre alphabétique, et ceux de ces auteurs se suivaient). Depuis, j'ai lu plusieurs de ses titres, dont certains que j'adore comme L'Arbre aux haricots ou Un été prodigue. J'étais donc très heureuse de découvrir Dans la lumière à mon tour, grâce à Price Minister.







Couverture Dans la lumière



























4ème de couverture : Dans les Appalaches, au coeur de la forêt, Dellarobia Turnbow aperçoit une lumière aveuglante. La vallée semble en feu. Mais ces reflets rougeoyants n'ont rien à voir avec des flammes. Ce sont les ailes de centaines de papillons qui recouvrent le feuillage des arbres. Cette étrange apparition devient un enjeu collectif : la communauté religieuse de la ville croit reconnaître un signe de Dieu et certains scientifiques invoquent une anomalie climatique. Toute l'Amérique se met à observer ce coin isolé, ancré dans les traditions rurales : Dellarobia comprend que de simples papilons vont bouleverser sa vie, et peut-être l'ordre du monde.

Cet ouvrage permet à l'auteur de renouer avec certains thèmes qui lui sont chers, comme la protection de la nature, les petites communautés rurales et les femmes qui ne se sentent pas tout à fait à leur place dans cet environnement. Dellarobia est un parfait exemple de ce genre de personnages : son prénom lui a été donné par sa mère en souvenir... d'une composition florale, elle s'est mariée à peine sortie de l'adolescence avec son petit copain de l'époque et n'a jamais réussi à s'intégrer dans sa famille, ils peinent à joindre les deux bouts... Ce petit bout de femme porte toute l'histoire à elle toute seule.
Je dois avouer que le roman met un certain temps avant de trouver son envol : le rythme est lent, on se demande où l'auteur veut en venir... Barbara Kingsolver n'hésite jamais à prendre le temps de poser son ambiance. Heureusement, le personnage principal est intéressant, on a envie de savoir comment cette jeune femme va faire quelque chose de sa vie et si elle va y arriver ou non, même si ce n'est peut-être pas l'enjeu principal du roman.
Cet ouvrage présente ainsi de nombreux aspects : une réflexion sur les modes d'éducation à l'américaine, une prise de position sur l'évolution du climat, un point sur le travail des scientifiques... Il amène forcément la réflexion même s'il ne cherche pas directement à donner de leçons : celles-ci découlent naturellement de l'histoire.
Cependant, j'ai été globalement déçue du style du livre, très plat par moments. Je me suis demandée si c'était un problème de traduction ou pas, parce que l'oeuvre de Kingsolver est parfois assez inégale (Des yeux dans les arbres m'avait paru assez indigeste aussi à la première lecture). Ce n'est donc pas pour moi le meilleur titre de l'auteur, même si je l'ai globalement apprécié (mais bien après avoir passé les premières pages...)

jeudi 14 novembre 2013

A la recherche des sosies

La môme caoutchouc aime beaucoup les ouvrages comme Où est Charlie ou la famille Oukilé. Je ne pouvais donc pas manquer de demander Au pays des 260 sosies : Les aventures de Pam et Paul lors du dernier masse critique de Babelio.
Au pays des 260 sosies : Les aventures de Pam et Paul par Marti























Autant vous le dire tout de suite : je trouve cet ouvrage beaucoup plus difficile en fait qu'un simple livre où l'on doit rechercher un personnage. Là, il s'agit de retrouver ceux qui sont identiques... et je ne suis pas très forte à ce jeu (j'ai toujours détesté les jeux des sept erreurs, par exemple). Il y a heureusement plusieurs niveaux de difficulté, ce qui permet de passer du temps en famille devant ces pages richement illustrées (et de voir que ma fille est beaucoup plus douée que moi pour cette opération. Au moins, ça fait du bien à son amour-propre).
Chaque page est bien remplie... et de plus en plus à mesure que l'on avance dans l'album. Je suis personnellement impressionnée du nombre de détails qu'il faut imaginer pour ces illustrations. Alors que la première page est assez épurée, et qu'il ne faut pas exemple y dénicher que deux sosies, la difficulté va ensuite grandissant. Sur chaque page, un petit rabat à soulever permet de continuer l'aventure (et présentez-moi un seul enfant qui n'aime pas soulever des rabats dans un livre ! Ils en raffolent et ce détail a fait de cet ouvrage un des favoris de ma fille... Bon d'accord, elle n'en possède qu'un du même genre, que j'avais déjà présenté, mais quand même).
Bref, cet ouvrage est un véritable carton pour elle et l'a occupée pas mal de temps. Le souci de ce genre de livres, c'est qu'il faut les renouveler régulièrement une fois que les enfants ont mémorisé l'emplacement des objets à trouver, celui-ci devrait cependant lui durer un certain temps.

vendredi 1 novembre 2013

Big Easy

Après Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre, Ruta Sepetys revient avec un titre totalement différent : Big Easy.

Couverture Big Easy

4ème de couverture : Années 50 à la Nouvelle-Orléans. Josie Moraine, 17 ans, n'a pas tiré le gros lot. Fille d'une prostituée qui n'a rien d'une mère attentionnée, elle grandit dans une maison close du Quartier français, celui de la mafia, des affaires louches et des gens sans avenir. Pourtant, Josie a un rêve : quitter cette villle, surnommée The Big Easy et pourtant si peu easy, pour entrer à Smith, prestigieuse université du Massachusetts. Impliquée dans une histoire de meurtre, dépouillée par sa mère et endettée, tout pousse la jeune fille à suivre, elle aussi, la voie de l'argent facile. Mais Jo vaut beaucoup mieux que cela... et ceux qui l'aiment le savent bien...


Ce livre n'a rien à voir avec le précédent ouvrage de l'auteur. Allez, en cherchant bien, on peut trouver deux points communs : le personnage principal est féminin et l'époque n'est pas actuelle. Mais les ressemblances s'arrêtent là.
Big Easy nous fait découvrir Jo, une jeune femme intelligente mais prise au piège de la Nouvelle-Orléans des années 50 et de la personnalité de sa mère, qui ne pense qu'à l'argent (même si elle doit faire commerce de son corps pour en gagner). Jo pourrait faire des études, si elle avait assez d'économies pour y parvenir. Elle a bien quelques alliés : une macquerelle, un chauffeur de taxi, un mécano et le fils d'un libraire, mais ce n'est pas vraiment assez pour l'aider à vivre ses rêves. Pourtant, toutes ces personnes croient en elle, et vont l'aider à avancer jusqu'à gagner suffisamment de confiance pour avancer enfin et tracer sa propre route.
Ce n'est pas vraiment un roman d'apprentissage, au sens classique du terme, mais il s'agit bien de l'histoire d'une jeune femme qui doit trouver ses propres moyens pour ne pas rester sur le côté du chemin. Toute le roman se déroule sur peu de temps, juste ce qu'il faut à l'auteur pour mettre en place un meurtre, une enquête et des choix cruciaux...
Malgré les morts présents, il ne s'agit pas d'un roman policier : on sait assez vite qui sont les coupables, certaines décisions qui seront prises s'annoncent de manière presque transparente... Même la romance est éventée assez rapidement (mais cela reste une belle histoire d'amour quand même, je vous rassure). C'est surtout pour la description de l'ambiance de la Nouvelle Orléans, et ses personnages attachants que ce roman vaut le coup. Ils ont tous de la présence, même les secondaires (ce qui est assez rare pour être noté), et le livre réussit ainsi à nous dépayser, l'espace de quelques heures. Il est relativement épais (plus de 400 pages) mais cela ne l'empêche pas de se lire facilement. Jo est le genre de personnes à qui l'on souhaite du bien... et il est agréable de voir un héros positif !